L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé un taux de confirmation de PCR d'au moins 70% comme objectif à atteindre par les pays, mais la plupart des pays de la région africaine n'ont pas été en mesure d'atteindre cet objectif. Au contraire, le taux de confirmation a diminué; et cela est dû, entre autres facteurs, à une faible confirmation de la PCR dans un certain nombre de ces pays endémiques.
De plus, depuis que l'Institut de Médecine Tropicale (ITM) d'Anvers en Belgique a interrompu le programme d'évaluation externe de la qualité (EQA) en mars 2019, il était donc impératif qu'un nouveau programme d'EEQ soit rapidement introduit afin d'améliorer les performances des laboratoires impliqués dans le diagnostic de l'UB dans les pays d'endémie d'Afrique.
C'est dans ce contexte qu'en octobre 2019, l'OMS a organisé une réunion, première du genre, qui a réuni des représentants de 11 laboratoires de 9 pays d'endémie (Bénin, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, République démocratique du Congo, Togo, Libéria, Nigéria et Gabon) et des experts externes. Cette réunion a eu lieu au Centre Pasteur du Cameroun, l'un des laboratoires de pays endémiques qui a eu une performance remarquable lors des précédents cycles d'EEQ et avec la capacité et l'expertise nécessaires pour mettre en œuvre et conduire le nouveau programme d'EEQ. Le groupe de laboratoires ci-dessus formait ainsi un solide réseau de laboratoires d'ulcères de Buruli avec l'acronyme BU-LABNET ayant pour centre de coordination le Centre Pasteur du Cameroun.